Résumé :
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Amérique du sud, de nos jours. La mère de Talia est une anthropologue engagée, qui n'a de cesse de protéger des morceaux de forêt vierge et leurs habitants contre les multinationales avides de profit. Cette fois, Talia s'inquiète : cela fait plus d'un mois qu'elle n'a pas de nouvelles du minuscule campement à partir duquel sa mère est partie à la recherche de celui qu'elle estime être le dernier survivant de sa tribu. La jeune fille parvient à convaincre un policier et son grand-père de faire le voyage jusqu'à Itawapa pour découvrir ce qui s'y passe.Après un prologue saisissant qui permet au lecteur d'anticiper, lui, sur l'action, Itawapa avance pas à pas, au rythme de la nature qui entoure les personnages et leurs interrogations. Il y a l'inquiétude écologique, qui traverse les années (voir le cimetière de machines) pour renaître de plus belle. Talia y gagne une conscience nouvelle, qu'elle ne pouvait deviner derrière le combat de sa mère ; il fallait qu'elle voit ces arbres arrachés à la terre pour comprendre. Il y a aussi le mystère autour de la famille de Talia, brutalement résolu ici alors que l'héroïne principale ne s'y attendait évidemment pas. Sur ce point qui fait une grande partie du charme du roman, gardons un peu de mystère... Le lecteur devine, donc, mais n'ose poser de verdict absolu avant les dernières pages. Les deux aspects se construisent non pas parallèlement, mais inextricablement liés l'un à l'autre : c'est brillant, et puis confondant, captivant, un peu effrayant encore.L'écriture est sobre, d'une simplicité que n'offre que la qualité, avec cette osmose parfaite entre le descriptif et l'émotion propre à Xavier-Laurent Petit. Au présent, le récit plonge directement dans la gigantesque, ancestrale forêt et nous fait ressentir la vie ? végétale ou animale ? qui ne cesse de vibrer en son sein : en quelques chapitres, nous avons complètement dépassé les considérations économiques,
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