Résumé :
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Après deux ans, un mois et seize jours d?absence, « huit saisons et des poussières », Amos et Sarah retrouvent leur père. Son arrivée est saisissante : « une ombre immense ». Les premières paroles de leur mère, « pousse-toi, Sarah, laisse ton père s?asseoir là » rendent compte de l?enjeu de ce récit. Quand on est un enfant, plein de vie et d?énergie, il faut faire de la place concrètement à cet inconnu qui trouble les rôles même si, pendant l?absence, il occupait toute la place virtuellement. « Sarah dit [?] que c?était mieux sans lui, finalement. » Séverine Vidal écrit le poids du silence avec densité, le poids du vide. Elle décrit les réactions différentes entre le frère et la s?ur. La volonté secrète et obstinée d?Amos qui trouve des stratagèmes pour rentrer en contact avec ce père énigmatique, pour comprendre ce qui se passe. La tension monte, Amos est en butte à ses camarades de classe qui se moquent. Par petites touches, l?auteure installe le contexte historique, le retour de camp de concentration, la fin de la guerre.
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