Résumé :
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Blacksad est détective privé. Banal. Il a perdu pas mal d'illusions sur le monde qui l'entoure. Banal aussi, quand on exerce ce genre de profession. Mais ce qui est plus original, c'est qu'il est un chat. Dans cette série, d'ailleurs, tous les personnages sont des animaux. Mais n'allez pas imaginer qu'ils en oublient pour autant les turpitudes humaines. Au contraire. Dans ce décor de l'Amérique des années 50, en matière de turpitudes, il y a de quoi faire. Blacksad a depuis longtemps renoncé à croire que le monde peut marcher droit. Mais quand il a l'occasion de remettre un peu de justice dans ses rouages, il n'hésite pas. Cette fois, il a fort à faire. Une bande de politiciens professe des idées - si l'on peut appeler ça des idées - qui n'ont rien de sympathique : pour eux, seuls les individus de couleur blanche sont dignes d'intérêt. Les autres ne méritent que d'être des citoyens de seconde zone. Blacksad va être confronté à ces charmants humanistes dans le cadre d'une enquête sur la disparition d'une petite fille noire. Ses recherches vont lui apprendre qu'il faut se méfier des apparences. Et qu'en matière de machination, il n'avait encore rien vu?C'est le deuxième volume de cette série policière et animalière. "Quelque part entre les ombres", le premier tome de la saga, avait frappé très fort d'emblée. Pas tellement par son scénario, qui restait assez classique. Mais surtout par son graphisme époustouflant, signé Juanjo Guarnido, jeune dessinateur embauché au sein des studios Disney. Autant dire que son dessin ne manque ni de mouvement ni de dynamisme. Dans "Quelque part entre les ombres", Guarnido subjuguait le lecteur par ses mises en scène, ses somptueuses couleurs et la force d'expression de ses personnages. Dans ce deuxième volume, il fait montre d'un talent identique. Il a simplement renoncé à en mettre plein la vue à grands coups de scènes impressionnantes et de cadrages dignes du meilleur cinéma américain. Ses personnages expriment toujours avec autant de force leurs tourments intérieurs et leurs
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