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Résumé :
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Au sortir de Buchenwald, au mois d'avril 1945, c'est dans les yeux de quelques soldats que Jorge Semprun découvre l'horreur de son calvaire, de sa décrépitude. "Si leurs yeux sont un miroir, enfin, je dois avoir un regard fou, dévasté." Comment continuer de vivre alors que tant d'autres sont morts ? Comment se débarrasser de cette odeur de chair brûlée ? "Étrange odeur, en vérité, obsédante." En racontant d'abord, mais aussi en rendant hommage au pouvoir de la poésie, à ces mots qui restent en nous, toujours. Enfermés, affamés, humiliés, les déportés résistaient, se récitant mutuellement des vers d'Aragon, de Brecht, de Rafaël Alberti...
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